Portrait | Anne-Claire Colomb, Directrice Générale de blisce/, une société d’investissement engagée

Anne-Claire Colomb a fait ses armes en tant qu’auditrice au sein de notre bureau parisien durant 5 ans, de 2011 à 2016. Elle est aujourd’hui directrice générale de blisce/, une société de private equity B-Corp. 

De ses expériences marquantes chez BDO à son rôle actuel, découvrez son parcours inspirant et les projets passionnants qui l'animent.

Que retenez-vous de votre parcours chez BDO ? 

Il y avait une grande proximité entre les Partners et les collaborateurs, nous n’étions pas sectorisés et, même en tant que junior, j’ai pu monter sur des appels d’offres et des missions à fort enjeux, tel que Micromania qui était, à l’époque, le client le plus important du bureau.

J’ai beaucoup appris aux côtés d’Anne-Catherine Farlay, de Sébastien Haas et d’Arnaud Naudan. Je voulais aller vite et ils m’ont poussé à me dépasser. Je ne pense pas que je serais restée aussi longtemps en audit si je n’étais pas allée chez BDO. J’ai adoré les personnes avec lesquelles j’ai travaillé.

Un souvenir qui vous a marqué ? 

Un ? Je pourrais vous en donner quarante !

Parmi les moments forts de mon passage chez BDO, je retiens particulièrement des missions exceptionnelles, comme celle avec Arnaud Naudan et Guillaume Buscaglia en Grèce pour BlackRock. Nous devions accompagner les banques grecques à passer les « stress tests » de la BCE, juste après la crise financière de 2008.

Ou bien encore, lorsque j'ai travaillé sur le mandat de La Redoute avec Sébastien Haas, au moment où Kering sortait du groupe. Nous étions au cœur de leur réflexion et de leurs investissements pour redonner à La Redoute sa place de marque française centrale, et non plus celle d’un vieil éléphant en train de se casser la figure. Cela a été un apprentissage technique et humain incroyable. J’avais 26 ans à l’époque et j’ai assisté à des discussions auxquelles je n’aurais jamais eu accès si j’avais été n’importe où ailleurs que chez BDO.

Et depuis votre départ de BDO ? Quelles sont vos responsabilités actuelles et quels projets vous passionnent en ce moment ?

J’ai rejoint blisce/ il y a cinq ans en tant que Directrice Administrative et Financière (DAF), et j'ai récemment évolué vers le poste de Directrice Générale.

Chez blisce/, notre société de gestion gère 400M d’euros. Je suis très investie dans la levée des nouveaux fonds/nouvelles stratégies d’investissement, ainsi que dans l'identification des meilleures opportunités d'investissement, notamment dans la tech telles que Too Good To Go, Welcome to the Jungle, Brut...

Nous cherchons à investir dans des entreprises qui ne se contentent pas de maximiser leurs profits, mais qui cherchent également à déployer leurs externalités positives, sans forcément être catégorisées comme startups à impact.

Par exemple, nous soutenons des initiatives telles que Wecasa, qui a pour mission de simplifier la vie des femmes – encore trop souvent sujettes à l’intégralité de la charge mentale du foyer – en leur offrant des services à domicile. Leur modèle est assez unique car ils impliquent les professionnels dans le capital de la société, pour qu’ils partagent la réussite de l'entreprise au même titre que ses actionnaires.

Actuellement, nous sommes en train de lever deux nouveaux fonds, dont un véhicule de 150M€ blisce/climate que nous investirons dans des technologies de décarbonation, d’efficience des ressources et de gestion des déchets.

Je viens d’avoir une petite fille et c’était important pour moi d’avoir le sentiment que mon travail puisse avoir un impact positif sur la société et l’environnement.

En quoi votre expérience chez BDO vous a-t-elle été utile pour la suite de votre carrière ? 

Plus jeune, on m’avait dit que l’audit ouvrait la voie à tout. C’est très juste. L'audit m'a donné une compréhension approfondie des différents modèles économiques et des lectures financières, ce qui est essentiel dans le private equity. De plus, la capacité à synthétiser des informations et à rédiger des rapports concis m'a été extrêmement utile dans mes différents postes.

Un conseil pour progresser dans sa carrière ?

Ne jamais se contenter de faire ce qu’on nous demande ! Ceux qui s’éclatent dans leur métier sont ceux qui vont au-delà des attendus.

Je partagerais également un conseil que j’ai moi-même reçu : osez prendre un poste pour lequel vous avez l’impression de n’avoir que 70% des compétences. Sinon, vous allez vite vous ennuyer…

Un grand merci à Anne-Claire pour son témoignage. Vous aussi, vous souhaitez partager avec la communauté d’alumni vos accomplissements professionnels après BDO ? Écrivez à audrey.lemorillon@bdo.fr